Sur la place respective des deux disciplines dans l’épreuve d’histoire-géographie du bac : une alternance annuelle de fait ?

AVERTISSEMENT. — Le texte ci-dessous est publié après la première épreuve d’histoire-géographie de la session 2017 du baccalauréat (Pondichéry, 27 avril 2017). Il recense les sujets des quatre sessions précédentes (2013, 2014, 2015 et 2016) et examine l’hypothèse selon laquelle la place respective des deux disciplines obéirait à une alternance annuelle. Il observe, pour ces quatre sessions, que l’alternance est habituelle, mais qu’elle n’est prescrite par aucune règle connue et qu’elle admet une exception, laquelle constitue un avertissement. (21 juin 2017.)

 

L’épreuve d’histoire-géographie des séries générales comprend deux parties de longueur inégale : la première porte sur l’une des deux disciplines, la seconde sur l’autre. Les exercices propres à chacune des deux parties sont différents. Leur contribution à la note finale est pondérée. On ne sait pas, avant l’épreuve, laquelle des deux disciplines fera l’objet de la première partie, mais le hasard n’est peut-être plus ce qu’il était…


Avant la session 2013 : le tirage au sort

Avant la session 2013, l’alternance des disciplines, en première partie, était irrégulière, fixée par un tirage au sort, comme indiqué dans la définition officielle de l’épreuve :

« L’épreuve comprend deux parties inégales. Par tirage au sort gardé secret jusqu’au jour des épreuves, le recteur de l’académie responsable de l’élaboration des sujets détermine la discipline (histoire ou géographie) faisant l’objet de la première partie. La seconde partie porte obligatoirement sur l’autre discipline. »

Le texte dans son entier

Bulletin officiel no 7 du 12 février 2004.

Pour mémoire, dans les séries L-ES, en première partie, de 2005 à 2012 (métropole) : histoire, géographie, géographie, histoire, géographie, histoire, histoire, histoire.


À partir de la session 2013 : une méthode inconnue

La définition applicable à partir de la session 2013 ne mentionne plus le tirage au sort, ni n’indique une autre méthode, ni ne fixe aucune règle d’alternance :

« L’épreuve est composée de deux parties. […]
« Dans la première partie, le candidat rédige une composition en réponse à un sujet d’histoire ou de géographie.
« La deuxième partie se compose d’un exercice portant sur la discipline qui ne fait pas l’objet de la composition ».

Le texte dans son entier

Bulletin officiel no 7 du 6 octobre 2011.

N.B. : la définition ci-dessus s’applique aux deux séries L et ES. Dans la série S, l’histoire-géographie fait d’abord l’objet d’une épreuve anticipée en classe de première (2012 et 2013). Une épreuve obligatoire est rétablie en terminale à partir de la session 2015 ; elle est définie par un texte publié au Bulletin officiel no 43 du 21 novembre 2013 : la définition de l’épreuve dans la série S.


Depuis la même session 2013 : une alternance annuelle de fait ?

Or la place respective des deux disciplines, à la session principale, depuis 2013, répond à une alternance annuelle de fait, dans les trois séries, à toutes les sessions et dans toutes les zones, sauf une exception, en Polynésie, à la session 2016 et pour la seule série S : l’épreuve du 6 juin, pour la deuxième année consécutive, place l’histoire en première partie et reprend même à l’identique le premier des deux sujets de composition de la session précédente : « L’historien et les mémoires etc. »

Les sujets de la session principale dans les séries L et ES depuis 2013

N.B. : on indique ici, non pas le sujet, mais l’intitulé abrégé du chapitre sur lequel porte le sujet ; on appelle « chapitre » la plus petite division du programme. Si le sujet porte sur plusieurs chapitres, on indique celui qui contient la majeure partie de la réponse ; on porte à défaut la mention « sujet trans. » (sujet transversal).

Tableau établi après l’épreuve du 27 avril 2017 à Pondichéry.

Les sujets de la session principale dans la série S depuis 2015

N.B. : on indique ici, non pas le sujet, mais l’intitulé abrégé du chapitre sur lequel porte le sujet ; on appelle « chapitre » la plus petite division du programme. Si le sujet porte sur plusieurs chapitres, on indique celui qui contient la majeure partie de la réponse ; on porte à défaut la mention « sujet trans. » (sujet transversal).

Tableau établi après l’épreuve du 27 avril 2017 à Pondichéry.

Pour vérification :

Les sujets depuis la session 2013

Session 2013 | Session 2014 | Session 2015 | Session 2016 | Session 2017

Les tableaux récapitulatifs du site d’histoire-géographie de Niamey (Niger)

Séries L et ES | Série S

On ne peut fonder aucune prévision sur les sujets des sessions précédentes, ni sur ceux donnés dans le reste du monde ; il n’y a pas de sujets probables et tous les sujets sont possibles. Les sujets, quand ils sont publiés, le sont toujours après la fin des épreuves.

Éléments provisoires de conclusion

La place respective des deux disciplines, dans l’épreuve d’histoire-géographie du bac, obéirait désormais à une alternance annuelle de fait

On attendrait, dans cette hypothèse, en première partie : 1. De l’histoire en Amérique du Nord dans les trois séries (24 mai 2017) ; 2. De la géographie au Liban dans les séries L-ES, de l’histoire dans la série S (31 mai 2017) ; 3. De la géographie pour les séries L-ES dans cinquante-sept pays d’Afrique, d’Europe, du Proche et du Moyen-Orient ; de l’histoire dans la série S (9 juin 2017) ; 4. De la géographie en Polynésie dans les trois séries (14 juin 2017) ; 5. De la géographie en métropole dans les trois séries (16 juin 2017), etc.

Rien ne prouve néanmoins qu’il s’agisse d’une règle, ni qu’elle soit intangible, faute de confirmation officielle. Il existe en outre des sujets de secours dont on ne sait rien, sinon qu’ils peuvent remplacer le sujet prévu à tout moment, y compris le dernier.

L’exception polynésienne se prête à des interprétations contradictoires, mais constitue un avertissement dans tous les cas : le sujet donné dans la série S, à la session 2016, plaçait l’histoire en première partie, comme celui de l’année précédente, et la première composition était même strictement identique. Rien n’est à exclure…

Toute impasse présente un risque, quelle que soit la structure de l’épreuve et quel que soit le type d’exercice proposé dans chacune des disciplines.

On ne peut fonder aucune prévision sur les sujets des sessions précédentes, ni sur ceux donnés dans le reste du monde ; il n’y a pas de sujets probables et tous les sujets sont possibles. Les sujets, quand ils sont publiés, le sont toujours après la fin des épreuves.

Note du 29 juin 2017

Il était sage d’être prudent. L’alternance annuelle est habituelle puisqu’elle se répète à cinquante-trois reprises — sur cinquante-six, mais deux nouvelles exceptions s’ajoutent désormais au précédent polynésien de la session 2016 : les sujets donnés en France métropolitaine, le 16 juin 2017, placent l’histoire en première partie, comme ceux de l’année précédente. Rappel : le texte officiel ne fixe aucune règle d’alternance etc.

Les sujets de la session principale dans les séries L et ES depuis 2013

N.B. : on indique ici, non pas le sujet, mais l’intitulé abrégé du chapitre sur lequel porte le sujet ; on appelle « chapitre » la plus petite division du programme. Si le sujet porte sur plusieurs chapitres, on indique celui qui contient la majeure partie de la réponse ; on porte à défaut la mention « sujet trans. » (sujet transversal).

Tableau mis à jour après les épreuves du 21 juin en Asie, dans les Antilles et en Guyane.

Les sujets de la session principale dans la série S depuis 2015

N.B. : on indique ici, non pas le sujet, mais l’intitulé abrégé du chapitre sur lequel porte le sujet ; on appelle « chapitre » la plus petite division du programme. Si le sujet porte sur plusieurs chapitres, on indique celui qui contient la majeure partie de la réponse ; on porte à défaut la mention « sujet trans. » (sujet transversal).

Tableau mis à jour après les épreuves du 21 juin en Asie, dans les Antilles et en Guyane.

Pour vérification :

Les sujets depuis la session 2013

Session 2013 | Session 2014| Session 2015 | Session 2016 | Session 2017

Les tableaux récapitulatifs du site d’histoire-géographie de Niamey (Niger)

Séries L et ES | Série S

On ne peut fonder aucune prévision sur les sujets des sessions précédentes, ni sur ceux donnés dans le reste du monde ; il n’y a pas de sujets probables et tous les sujets sont possibles. Les sujets, quand ils sont publiés, le sont toujours après la fin des épreuves.

 

N.B. : les termes de « majeure » et de « mineure » — ou pire de « majeur » et de « mineur », pour désigner les deux parties de l’épreuve, sont impropres ou fautifs. Ils ne figurent dans aucun texte officiel. Ne pas dire : « En 2016, c’était majeure histoire ; en 2017, c’est majeure géo. [sic] » Prendre connaissance des définitions du Dictionnaire de l’Académie française, 9e édition : « Mineure », sens 5 ; « Majeure ».


Note du 23 juin 2018

La session 2018 ajoute quatre nouvelles exceptions à l’alternance observée, à trois exceptions près, pour les sessions précédentes :

— Le sujet donné en Amérique du Nord, le 24 mai, dans la série S, place l’histoire en première partie, comme celui de la session 2017 ;

— Le sujet donné en Afrique, en Europe, au Proche et au Moyen-Orient, le 6 juin, dans les séries L-ES, place la géographie en première partie, comme celui de la session 2017 ;

— Les sujets donnés en Polynésie, les 18 et 20 juin, dans les séries S et L-ES, placent la géographie en première partie, comme ceux de la session 2017.

L’alternance se répète à soixante-neuf reprises — sur soixante-seize — mais elle est rompue sept fois — une première fois en 2016, deux fois en 2017, quatre fois en 2018, ce qui suffit à interdire toute prévision.

Tableau récapitulatif — Séries L-ES

Tableau récapitulatif — Série S

On ne peut fonder aucune prévision sur les sujets des sessions précédentes, ni sur ceux donnés dans le reste du monde ; il n’y a pas de sujets probables et tous les sujets sont possibles. Les sujets, quand ils sont publiés, le sont toujours après la fin des épreuves.