Le démembrement de l’Empire ottoman après la Première Guerre mondiale

Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale


Entré en guerre contre la Russie à l’automne 1914 (bombardement d’Odessa, 29 octobre 1914), l’Empire ottoman est menacé au sud par deux offensives britanniques et par une révolte arabe conduite par Fayçal, fils du chérif de La Mecque . Il perd en définitive le contrôle de ses provinces arabes (entrée des Britanniques et des Arabes à Damas, 1er octobre 1918), demande l’armistice le 14 octobre 1918 et se soumet aux conditions fixées par les Britanniques (convention de Moudros, 30 octobre 1918) : démobilisation, confiscation de la flotte de guerre, ouverture des Détroits. Les troupes alliées entrent à Istanbul, la capitale ottomane, le 13 novembre. L’Anatolie elle-même est occupée au cours des semaines suivantes. La Turquie moderne naît du refus du traité de Sèvres (10 août 1920) : démilitarisation et neutralisation des Détroits, cession à la Grèce de la Thrace orientale et de la région de Smyrne, création hypothétique d’une grande Arménie et d’un Kurdistan autonome, attribution de sphères d’influence à l’Italie, à la France et au Royaume-Uni en Anatolie, perte des provinces arabes. Un officier ottoman, Mustapha Kemal, se soulève contre le gouvernement du sultan, entreprend la reconquête de l’Anatolie et obtient la révision du traité de Sèvres (traité de Lausanne, 24 juillet 1923). La Turquie retrouve la Thrace orientale et l’Anatolie dans son entier, mais les Détroits restent démilitarisés.


Le démembrement de l’Empire ottoman depuis 1683 (éd. 1911)

William Shepherd, Historical atlas, New York, Henry Holt and Company, 1911.


Le démembrement de l’Empire ottoman depuis 1683 (éd. 1923)

William Shepherd, Historical atlas, New York, Henry Holt and Company, 1923.

Courtesy of the University of Texas Libraries, The University of Texas at Austin