La visite de Kennedy à Berlin (26 juin 1963) : l’écriteau géant de la porte de Brandebourg

Le président Kennedy se rend à Berlin le 26 juin 1963. Arrivé à l’aéroport de Tegel à 9 h 45, il parcourt la ville, en automobile, avec le chancelier fédéral, Konrad Adenauer, et le maire de Berlin, Willy Brandt. À 11 h 35, le cortège s’arrête devant la porte de Brandebourg et les trois hommes montent sur une estrade afin d’observer Berlin-Est, mais un drapeau est-allemand et des tentures rouges, pendus entre les colonnes du monument, leur masquent la vue. Porté par un camion, un écriteau géant expose en anglais, à l’intention du président états-unien, la position soviétique dans la question allemande.

Kennedy, Adenauer et Willy Brandt devant la porte de Brandebourg

La photo est prise au départ du cortège, un peu avant midi. On aperçoit, à l’arrière plan, le mur de Berlin, l’écriteau géant, la porte de Brandebourg.

Kennedy à Berlin : l'écriteau géant de la porte de Brandebourg

CC BY 2.0 JEFF HART | FLICKR


Le texte de l’écriteau

In the agreements of Yalta and Potsdam U.S. Presidents Roosevelt and Truman undertook:

— to uproot German militarism and Nazism;

— to arrest war criminals and bring them to judgment;

— to prevent rebirth of German militarism;

— to ban all militarist and Nazi propaganda;

— to ensure that Germany never again menaces her neighbours or world peace.

These pledges have been fulfilled in the Democratic Republic.

When will these pledges be fulfilled in West Germany and West Berlin, President Kennedy?


L’arrivée du camion dans un film d’actualités British Pathé

Le discours prononcé le même jour par Kennedy, place Rudolph-Wilde, dont on entend des extraits, est postérieur à l’arrêt du cortège devant la porte de Brandebourg.

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Il y a beaucoup de gens dans le monde qui ne comprennent pas ou qui prétendent ne pas comprendre quel est le grand problème qui sépare le monde libre du monde communiste. Qu’ils viennent à Berlin ! Il y en a qui disent que le communisme est la voie de l’avenir. […]

La liberté n’est pas facile et la démocratie n’est pas parfaite, mais nous n’avons jamais eu besoin, nous, d’ériger un mur pour enfermer notre peuple, pour l’empêcher de nous quitter. […]