En septembre 1914, dans L’Homme libre, Clemenceau publie un éditorial qui dénonce les défaillances du Service de santé des armées. « Des blessés ont dû voyager, écrit-il, simplement étendus sur la paille noire des wagons qui venaient d’être employés pour le transport des chevaux. » Le journal est saisi le 29 avant d’être suspendu pour huit jours. Pour tourner l’interdiction, Clemenceau le publie sous un titre différent, L’Homme enchaîné, mais le journal est saisi de nouveau et ne reparaît que le 8 octobre. Dans un nouvel éditorial, Clemenceau réfute les explications apportées par le Service de santé, mais la censure lui impose des coupures laissées en blanc dans le texte.
La une de L’Homme libre au début de septembre 1914
Gallica – Bibliothèque nationale de France
La une de L’Homme enchaîné du 8 octobre 1914
Gallica – Bibliothèque nationale de France
Les explications du Service de santé et la réponse de Clemenceau :
Le ramassage des blessés pendant la Première Guerre mondiale