L’unité allemande : de la Confédération germanique à l’Empire allemand (1815-1871)

En 1815, l’Allemagne n’est pas un État unitaire. Elle comprend trente-neuf États (1817) associés dans une Confédération germanique (Deutscher Bund) sous la présidence de l’empereur d’Autriche (François-Joseph Ier, 1848-1916). Bismarck (1815-1898) est ministre-président et ministre des Affaires étrangères du roi de Prusse Guillaume Ier (1862 à 1871) puis chancelier d’Empire (1871-1890). C’est un conservateur hostile au libéralisme des patriotes allemands et favorable à un État prussien autoritaire. C’est un réaliste disposé à utiliser la force, à faire l’unité allemande « par le fer et le sang » (1862). Il est favorable à une « petite Allemagne » sous direction prussienne, non pas à une « grande Allemagne » qui inclurait l’Autriche et serait dirigée par celle-ci. Il est donc anti-autrichien. La guerre austro-prussienne (1866) se termine, après la victoire prussienne de Sadowa (3 juillet 1866), par le traité de Prague (23 août 1866) : annexions prussiennes, dissolution de la Confédération germanique, création d’une Confédération de l’Allemagne du Nord sous la présidence du roi de Prusse. La guerre franco-prussienne (1870) permet le ralliement à la Prusse des États d’Allemagne du Sud. Elle se termine par la défaite française de Sedan (2 septembre 1870). L’Empire allemand est proclamé à Versailles le 18 janvier 1871. Au traité de Francfort (10 mai 1871), la France cède l’Alsace et la Moselle à la France.