11 novembre 1918. — Signature de l’armistice

L’armistice est signé le lundi 11 novembre à 5 h 10 au terme d’une conférence ouverte à 2 h 15 et entre en vigueur le même jour à 11 h, à la onzième heure du onzième jour du onzième mois de l’année 1918 (1561e jour de la guerre). Parties de Spa (Belgique occupée), le jeudi 7 à midi, les automobiles de la délégation allemande atteignent les premières lignes françaises à 20 h 20, sur la route d’Haudroy à La Capelle (Aisne). Après une brève halte, les plénipotentiaires sont conduits en automobile à la gare de Tergnier. Un train les transporte ensuite en forêt de Compiègne (Oise) où les attend la délégation alliée, dans le train du maréchal Foch, à l’arrêt sur l’épi d’artillerie du Francport, près de la gare de Rethondes. Une première réunion se tient le vendredi 8 à 9 h, deux heures après l’arrivée de la délégation allemande. L’Allemagne est alors en révolution : Guillaume II est contraint à l’abdication le samedi 9 et le chancelier Max de Bade démissionne ; lui succède le social-démocrate Friedrich Ebert.

Chronologie indicative

« Armistice de Rethondes » ou « armistice de Compiègne » : l’épi d’artillerie du Francport se trouve en forêt de Compiègne, sur la rive gauche de l’Aisne, au nord de la voie ferrée Compiègne-Soissons. Il se situe sur le territoire de Compiègne, mais il est proche de l’ancienne « gare de Rethondes », elle-même établie sur le territoire de Compiègne ; Rethondes se trouve sur la rive droite de l’Aisne, le « carrefour de Rethondes », au nord du village, en forêt de Laigue. En 1968, à l’occasion du cinquantenaire, l’historien Pierre Renouvin publie un livre sur l’armistice de 1918 dans la collection « Trente journées qui ont fait la France » ; il est intitulé L’Armistice de Rethondes.


L’arrivée des plénipotentiaires allemands devant les lignes françaises

Le dessin — signé Georges Scott — reconstitue l’arrivée de la délégation allemande d’armistice devant les premières lignes françaises, sur la route d’Haudroy à La Capelle (Aisne), le 7 novembre 1918, à 20 h 20. Paru en double page dans L’Illustration du 16 novembre 1918, il est repris dans The War of the Nations, New York, 1919.

The White Flags That Meant Defeat For the German Cause and Marked the Beginning of the End of the War

“The White Flags That Meant Defeat For the German Cause and Marked the Beginning of the End of the War

“German delegates on their way to the Armistice Conference with Marshal Foch reaching the first french lines near Haudroy Nov. 7, 1918.

“(Drawing by Georges Scott in L’Illustration)”

Le dessin dans The War of the Nations

LIBRARY OF CONGRESS

Le dessin dans L’Illustration du 16 novembre 1918

« LES DRAPEAUX BLANCS DE L’ALLEMAGNE.

« Arrivée des plénipotentiaires aux premières lignes françaises, près de Haudroy, sur la route de la Capelle à Rocquigny, le jeudi 7 novembre, à 21 heures. »

HET ARCHIEF-VIAA


Les trains du maréchal Foch et des plénipotentiaires allemands

La photo montre les trains des délégations alliée et allemande à l’arrêt sur deux épis d’artillerie ferroviaire, au carrefour du Francport, dans la forêt de Compiègne, près de la gare de Rethondes, le 10 novembre 1918, veille de l’armistice ; à gauche, le train de la délégation allemande, à droite, celui du maréchal Foch.

La photo dans les albums Valois

Emplacement des trains du maréchal Foch et des parlementaires allemands la veille de l'armistice. À dr. : le train du maréchal Foch ; à g. : celui des Allemands.

« Rethondes
« (Près de)
« 10-11-1918
« Emplacement des trains du maréchal Foch et des parlementaires allemands la veille de l’armistice. À dr. : le train du maréchal Foch ; à g. : celui des Allemands. »

La photo dans les albums Valois

L’ARGONNAUTE, LA CONTEMPORAIRE, EX-BDIC

La même photo dans les collections des Archives nationales

« Rethondes, 9 novembre 1918 : la clairière.

« À gauche, le train allemand

« Archives nationales, 414AP/3, dossier 1 et 414AP/15, album 3 »

L’ANNÉE CLEMENCEAU, 1918-2018

N.B. : la date de la photo reste incertaine : le 9 ou le 10, selon les sources. Le train de la délégation allemande d’armistice est bien français, non pas allemand : il accueille les plénipotentiaires allemands en gare de Tergnier (Aisne) dans la nuit du 7 au 8 novembre et atteint Rethondes le 8 à 7 heures.


La même photo avec une légende fautive

La photo est publiée dans L’Illustration du 30 novembre 1918 avec une légende fautive qui intervertit les deux trains. Elle est reprise avec la même erreur dans Current History et The War of Nations. Les deux trains sont refoulés depuis le sud sur deux épis concentriques : le train du maréchal Foch à l’ouest, celui de la délégation allemande à l’est. La vue est prise depuis le nord : le premier se trouve à droite, le second à gauche.

La photo dans L’Illustration

« Train du maréchal Foch où fut signé l’armistice [à gauche]
« Train des plénipotentiaires allemands. [à droite]

« EN FORÊT DE COMPIÈGNE : LE DÉCOR DE LA CAPITULATION ALLEMANDE »

L’Illustration du 30 novembre 1918.

La photo dans L’Illustration

HET ARCHIEF-VIAA

La photo dans Current History

“HISTORIC SPOT WHERE THE ARMISTICE WAS SIGNED

“Compiègne Forest, France; at the left is the headquarters train of Marshal Foch, in which the armistice was signed by the German envoys, Nov. 11, 1918”

The New York Time Current History, Volume IX [Second Part], January-March, 1919.

La photo dans Current History

INTERNET ARCHIVE

La photo dans The War of the Nations

THE SPOT IN THE FOREST OF COMPIEGNE, FRANCE, WHERE THE ARMISTICE WITH GERMANY WAS SIGNED, NOV. 11, 1918

“Scenes Attending the Signing of the Armistice

“The spot in the forest of Compiegne, France, where the Armistice with germany was signed, Nov. 11, 1918. On the left is the train that formed the headquarters of Marshal Foch and on the right that occupied by the German envoys.”

The War of the Nations, 1919.

La photo dans The War of the Nations

LIBRARY OF CONGRESS


L’image retouchée avec le maréchal Foch au premier plan

L’image retouchée réunit deux photos : celle des deux trains à l’arrêt sur l’épi d’artillerie, celle du maréchal Foch devant le wagon, après la signature de l’armistice. Elle trouverait son origine dans une « aquarelle de M. le marquis de l’Aigle ».

Souvenir de l'armistice du 11 novembre 1918

« SOUVENIR DE L’ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE 1918

À gauche : « Train des plénipotentiaires allemands »

À droite : « Train du maréchal Foch »

« Vue exacte de l’emplacement ou fut conclu, en forêt de Compiègne, l’armistice qui mit fin à la guerre de 1914-1918

« (Cliché d’après l’aquarelle de M. le marquis de l’Aigle) »

Bulletin de l’association des dames françaises, janvier 1923.

L’image dans le Bulletin de l’association des dames françaises

La même image dans la Revue des eaux et forêts (1922)

GALLICA – BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE


Le carrefour du Francport sur une carte de 1916

Le carrefour du Francport se trouve au centre de l’extrait. L’épi d’artillerie — quatre épis concentriques en tenaille — est aménagé au cours de la guerre, dans le coude de l’Aisne, au nord de la voie ferrée qui relie les gares de Compiègne et de Rethondes.

Le carrefour du Francport sur une carte de 1916

« Environs de Compiègne — Section nord, Paris, Taride, 1916 »

La carte dans son entier

GALLICA – BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE


La délégation alliée devant le wagon de l’Armistice

La photo montre la délégation alliée devant le wagon, après la signature de la convention d’armistice, le 11 novembre 1918, à 7 heures. Foch s’apprête à quitter Rethondes pour Paris ; dans sa serviette, le texte de la convention.

« Rethondes
« (Près de)
« 11-11-1918
« Devant le wagon où a été signé l’armistice du 11.11.1918.
« Le Mal Foch, prêt à partir pour Paris avec l’original de la convention d’armistice.
« À la droite du Mal, l’amiral anglais Wemys, le général Weygand, chef d’E.M. de Foch. »

La photo dans les albums Valois

L’ARGONNAUTE, LA CONTEMPORAIRE, EX-BDIC


La même photo dans les Mémoires de Foch

La même photo, dans un cadrage différent, est reproduite dans les Mémoires du maréchal Foch : « Le 11 novembre à 7 heures du matin, le Maréchal part pour Paris, porteur de la convention d’amistice. »

Le 11 novembre à 7 heures du matin, le Maréchal part pour Paris, porteur de la convention d'armistice

Foch, Mémoires pour servir à l’histoire de la guerre 1914-1918, t. 2, Paris, Plon, 1931.

La photo dans les Mémoires de Foch

GALLICA – BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE


Le récit de la signature dans L’Armistice du général Mordacq

Chef du cabinet militaire de Clemenceau, ministre de la Guerre (1917-1920) — et président du Conseil, le général Mordacq publie L’armistice du 11 novembre 1918. Récit d’un témoin en 1937. Au chapitre II, il reproduit un récit des pourparlers, reçu d’un « témoin oculaire », quelques jours après la signature.

Général H. Mordacq, L'Armistice du 11 novembre 1918. Récit d'un témoin, Paris, 1937

« Bien des versions ont été données sur les événements des journées du 8 au 11 novembre, qui ont précédé la signature de l’armistice. Voici, d’après les documents officiels, comment les choses se sont exactement passées.
« Les pourparlers ont eu lieu dans la voiture-bureau du train spécial du maréchal Foch. Ce train et celui qui a amené de Tergnier les plénipotentiaires allemands étaient garés sur des voies construites pour le tir des pièces d’artillerie à grande puissance, à proximité de la gare de Rethondes, en forêt de l’Aigle [Laigue].

« Le 8 novembre. — À 7 heures, arrive le train des plénipotentiaires allemands. Le Maréchal fait savoir à ceux-ci qu’il peut les recevoir à partir de 9 heures. Ils demandent à être reçus à 9 heures et se rendent, à l’heure dite, au train du Maréchal.
« Le Maréchal est assisté de l’amiral britannique sir Rosslyn Wemyss, du général Weygand, de l’amiral Hope. Les Allemands : M. Erzberger (secrétaire d’État impérial), comte Oberndorf, général von Winterfeld, capitaine de vaisseau Vanselow, lui remettent leurs pouvoirs dont la vérification prend quelques instants. Les présentations ont lieu, et on prend place à la table de la conférence.
« Le maréchal Foch demande aux Allemands l’objet de leur démarche.
« M. ERZBERGER. — La délégation est venue pour recevoir les propositions des puissances alliées en vue d’arriver à un armistice.
« LE MARÉCHAL. — Je n’ai aucune proposition à faire, mais si les délégués allemands demandent l’armistice, je puis faire connaître les conditions dans lesquelles il pourra être obtenu.
« M. ERZBERGER et le comte OBERNDORF. — Le gouvernement allemand demande l’armistice.
« Le Maréchal fait donner lecture des clauses de l’ armistice.
« Le général von Winterfeld demande, au nom du gouvernement allemand, l’arrêt immédiat des hostilités, avant qu’une décision soit prise.
« LE MARÉCHAL. — Les conditions d’armistice ont été arrêtées par les Gouvernements alliés ; le Maréchal aidera, dans la mesure du possible, les délégués à arriver rapidement à une conclusion, mais les hostilités ne peuvent cesser avant la signature de l’armistice.
« Les Allemands demandent, ensuite, de prolonger de vingt-quatre heures les délais de réponse.
« LE MARÉCHAL. — Le délai a été fixé par les Gouvernements alliés et associés ; le Maréchal ne peut le modifier. Les délégués allemands ont donc soixante-douze heures pour répondre.
« Les Allemands informent leur gouvernement par T.S.F. de la remise des conditions d’armistice et envoient le capitaine von Helldorf porter au G. Q. G. allemand le texte complet.
« Les assistants de M. Erzberger ont, au cours de la journée, des conversations particulières avec le général Weygand et l’amiral Hope : ils demandent des explications et des adoucissements à certaines clauses de l’armistice. Il leur est donné les explications demandées et spécifié que toute demande de leur part devra être faite par écrit.

« Le 9 novembre. — A 15 h 45, les délégués allemands remettent le texte de leurs “Observations relatives aux conditions de l’armistice.” »

« Le 10 novembre. — “Réponse” est faite par écrit aux “Observations” présentées la veille. Le même jour, le Maréchal fait remettre aux plénipotentiaires allemands une note leur rappelant que les délais expirent le lendemain et qu’ils ont à provoquer, sans retard, une réponse du chancelier allemand.
« Entre 19 et 20 heures arrivent, par T. S. F., deux télégrammes en clair du chancelier allemand, dont le premier est ainsi conçu :

“Le gouvernement allemand aux plénipotentiaires auprès du haut commandement des Alliés :
“Le gouvernement allemand accepte les conditions de l’armistice qui lui ont été posées le 8 novembre.
“LE CHANCELIER DE L’EMPIRE.”

« Le second télégramme reproduit le précédent mais est accompagné d’une très longue protestation contre les exigences des Alliés.

« Puis arrive à 21 heures, un long télégramme chiffré du maréchal von Hindenburg.
“Les délégués allemands sont priés, afin d’arrêter au plus tôt l’effusion de sang, de faire connaître, dès qu’ils le pourront, l’heure à laquelle ils seront prêts à signer.

« Le 11 novembre. — À 2 h 5 du matin, les délégués allemands font connaître qu’ils sont prêts à entrer en séance. La séance s’ouvre à 2 h 15.
« Lecture est donnée du texte de l’armistice, tel qu’il a été établi dans la “Réponse aux Observations”. Ce texte est lu, discuté, arrêté, article par article : à 5 h 5, on est d’accord sur la rédaction définitive ; à 5 h 10, les plénipotentiaires alliés et allemands y apposent leur signature.
« M. Erzberger demande la parole et lit une déclaration protestant contre la rigueur des conditions de l’armistice.

« Le maréchal Foch déclare la séance terminée et les Allemands se retirent.
« Le Maréchal rentre à Paris pour remettre au président du Conseil le texte de la Convention d’armistice qui devait être lue aux Chambres dans l’après-midi.
« A 11 heures, le canon annonçait que les hostilités étaient arrêtées sur tout le front.
« Telles sont, dans toute leur simplicité et leur précision historique, les circonstances de cet événement mémorable qui consacra définitivement la défaite de l’Empire allemand et marqua le triomphe des armées alliées. »

Général H. Mordacq, L’Armistice du 11 novembre 1918. Récit d’un témoin, Paris, Plon, 1937, pp. 22-26.


Chronologie indicative

8 janvier 1918. — Les « Quatorze Points » du président Wilson.

29 septembre 1918. — Conférence allemande de Spa (Belgique), siège du grand quartier général allemand ; le même jour, armistice de Salonique avec la Bulgarie.

3 octobre 1918. — Désignation du prince Max de Bade comme chancelier du Reich.

4 octobre 1918. — Première note allemande au président Wilson sur la conclusion d’un armistice ; elle est remise au chef du département politique du Conseil fédéral suisse.

8 octobre 1918. — Première réponse du président Wilson au gouvernement allemand.

12 octobre 1918. — Deuxième note allemande au président Wilson.

14 octobre 1918. — Deuxième réponse du président Wilson au gouvernement allemand.

20 octobre 1918. — Troisième note allemande au président Wilson.

23 octobre 1918. — Troisième réponse du président Wilson au gouvernement allemand.

27 octobre 1918. — Quatrième note allemande au président Wilson.

29 octobre-4 novembre 1918. — Conférences interalliées de Paris et Versailles ; préparation par le Conseil supérieur de guerre des clauses d’armistice.

30 octobre 1918. — Armistice de Moudros avec l’Empire ottoman (Lemnos).

3 novembre 1918. — Armistice de Villa Giusti avec l’Autriche-Hongrie (Italie).

5 novembre 1918. — Quatrième réponse du président Wilson au gouvernement allemand.

 

6 novembre 1918

12 h. — Désignation d’Erzberger, sous-secrétaire d’État sans portefeuille, comme plénipotentiaire au sein de la délégation allemande d’armistice.

17 h. — Erzberger quitte Berlin pour Spa.

23 h 30. — Message radio du haut commandement allemand au maréchal Foch sur l’envoi d’une délégation d’armistice.

 

7 novembre 1918

1 h 25. — Réponse radio du maréchal Foch au haut commandement allemand : la délégation est invitée à rejoindre les avant-postes français par la route Chimay-Fourmies-La Capelle-Guise.

8 h. — Arrivée à Spa du plénipotentiaire Erzberger ; après l’éviction du général von Gündell, il reçoit la présidence de la délégation.

12 h. — La délégation allemande quitte Spa, à bord de cinq automobiles, en direction des lignes françaises.

17 h. — La délégation alliée quitte Senlis pour Rethondes (Oise) dans le train du maréchal Foch.

18 h. — Arrivée de la délégation allemande à Chimay (Belgique) ; le convoi est réduit à trois automobiles à la suite d’un accident.

18 h 45. — Arrivée de la délégation alliée en forêt de Compiègne.

20 h 15. — Le convoi des plénipotentiaires franchit les avant-postes allemands ; un drapeau blanc est fixé sur la voiture de tête.

20 h 20. — Les automobiles de la délégation allemande atteignent les premières lignes françaises sur la route d’Haudroy à La Capelle (Aisne).

21 h 15 — La délégation allemande quitte La Capelle dans un convoi de cinq automobiles françaises.

 

8 novembre 1918

0 h 15. — Arrivée du convoi à Homblières, près de Saint-Quentin (Aisne).

1 h 15. — Le convoi quitte Homblières pour la gare de Tergnier.

4 h. — La délégation quitte Tergnier pour Compiègne à bord d’un train spécial.

7 h. — Le train de la délégation allemande arrive sur l’épi d’artillerie du carrefour du Francport, en forêt de Compiègne.

9 h. — Première réunion des deux délégations : vérification des pouvoirs, lecture des conditions d’armistice ; réponse attendue sous 72 heures, avant le 11 à 11 heures.

 

9 novembre 1918

15 h 45. — La délégation allemande remet des « Observations relatives aux conditions d’armistice avec l’Allemagne ».

 

10 novembre 1918

18 h 30. — Foch rappelle à la délégation allemande que le délai expire le lundi 11 à 11 heures.

Entre 19 h et 20 h. — Arrivée à Rethondes de deux télégrammes allemands : le gouvernement du Reich accepte les conditions d’armistice.

21 h. — Arrivée à Rethondes d’un télégramme du maréchal von Hindenburg.

 

11 novembre 1918

2 h 5. — La délégation allemande annonce qu’elle est prête à siéger.

2 h 15. — Ouverture de la séance : lecture du texte définitif de la convention.

5 h 10. — Signature de l’armistice.

5 h 45. — Paris, hôtel de Brienne, rue Saint-Dominique : le général Mordacq, chef du cabinet militaire du ministre de la Guerre, reçoit la nouvelle de la signature et rejoint Clemenceau à son domicile, rue Franklin.

6 h. — Arrivée de Mordacq chez Clemenceau, rue Franklin.

7 h. — Rethondes : photo devant le wagon, départ de Foch pour Paris.

9 h 30. — Paris : Clemenceau, de retour au ministère de la Guerre, reçoit le maréchal Foch qui lui remet le texte de l’armistice.

10 h 30. — Visite du maréchal Foch à Poincaré, président de la République.

11 h. — Entrée en vigueur de l’armistice.

11 h. 30. — Le train de la délégation allemande quitte Rethondes pour Tergnier.

14 h 30. — Paris : ouverture de la séance à la Chambre ; suspendue à 15 h 10, elle reprend à 15 h 50 pour le discours du président du Conseil.

15 h 30. — Conseil des ministres.

16 h. — Discours de Clemenceau devant la Chambre des députés. Le président du Conseil se rend ensuite au Sénat, puis regagne le ministère de la Guerre.

21 h. — Marthe Chenal chante la Marseillaise, drapée dans les trois couleurs, depuis les marches de l’Opéra ; apparition de Clemenceau au balcon du Grand-Hôtel.